Restaurants Paris
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Une bien belle adresse, chaleureuse et confortable, aimable et généreuse, avec une cuisine très soignée.
Ils sont sympas, ces jeunes. Plein de bonne volonté, de projets bien réalisés, d’envie de nouveau en respectant l’ancien, et finalement la plupart réalise leur rêve : ouvrir un restaurant. C’est le cas de Charly et Victor. Depuis presque un an, ils bossent pour ouvrir une brasserie parisienne comme au bon vieux temps mais en mieux selon eux, en tout cas différente.
Deux têtes pleines d’idées pour une restauration bien faite. En plus, ils prennent le risque, certes calculé, de s’installer à deux pas de la Gare du Nord, pour l’instant un quartier où les restaurants de films d’horreur pullulent. Il est vrai que la partie entre cette gare, en pleine rénovation, et le coin Anvers/Maubeuge est en train de bouger alors qu’on le croyait perdu à jamais.
On aime bien les jeunes qui aiment les vieux. Charly a une grand-mère, Marie-Louise (pourquoi toutes les grands-mères s’appellent Marie-Louise ?) Bellanger. Il aimait sa cuisine et il retrouva un jour son carnet de recettes, sorte de patrimoine vivant, écrit à la main bien sûr, d’une époque de la cuisine française. Un vrai conte de fées, et comme tous les contes de fées, on a envie d’y croire. Bœuf bourguignon, blanquette, purée, sole meunière, tout y est. C’est ce que vont faire les deux compères avec le but de faire revivre cette cuisine mais avec une exigence sur la qualité des produits.
Surface humaine, bien située à l’angle de deux rues, claire, fleurie, bien décorée, vaisselle de qualité, cruche à eau du Portugal en forme de lapin et de chat. Du bon goût dans chaque détail.
Au déjeuner, carte courte mais bien typée, qui change en partie chaque semaine, deux portions au choix pour chaque plat, de la viande, des charcuteries à foison et de belle origine, et des plats « veggie ». Tout le monde y trouve son compte et satisfait ses manies.
L’œuf mayo est bio (2 € !) et, comme le dit la carte innocemment, la mayonnaise est montée à la moutarde du Perche. On espère qu’il y a de la moutarde dans la mayo ! Suivant la mode du moment, les poireaux sont snackés, pas assez bien sûr et cette technique les rend
al-dente et donc trop fibreux. Bonne vinaigrette puissante, cependant…
Plats sérieux et généreux, à l’image du poisson du jour, un cabillaud en arrivage direct de Grandcamp, en filet poché et saisi sur peau, servi avec quelques petits coquillages et une tombée d’épinards bien frais. Du beau travail pour une assiette maritime très goûteuse.
De la mer on passe à la montagne, l’Aubrac et Laguiole avec notre ami Conquet qui fournit certaines charcuteries dont cette belle saucisse, un peu surcuite, accompagnée par une purée généreuse montée au beurre salé, et un jus de viande bien mijoté et goûteux, servi en cratère dans la purée… comme chez mamie Bellanger ! Rassasiant et fameux.
Desserts très soignés, dont un remarquable Paris-Brest monté à la commande, d’une rare fraicheur avec une pâte à chou bien croquante. Un délice !
Accueil et service impeccable, jeune, souriant, et efficace. Quelques vins au verre à prix doux comme l’ensemble de la maison.
Une bien belle adresse, chaleureuse et confortable, aimable et généreuse, avec une cuisine très soignée et fort bien réussie dans l’ensemble. Bravo à tous !
140, rue du Faubourg Poissonnière
75010 Paris
Tel : 07 82 32 92 08
M° : Gare du Nord
Ouvert 7/7 en continu de midi à minuit
110 places assises dont 30 en terrasse
www.victoretcharly.com
www.instagram.com/victoretcharly/
www.facebook.com/brasseriebellanger
Carte : 18 € (minimum) – 37 € (maximum)
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