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Nikka Whisky
Devant le succès grandissant des whiskies japonais, on commence à connaître l’histoire des origines, des évolutions et le destin du fondateur Masataka Taketsuru.
Il est unanimement reconnu comme l’homme qui a lancé le whisky au Japon après un voyage en Ecosse pour y découvrir les techniques et les méthodes de travail des écossais. Il y trouve aussi le secret du charme des écossaises puisqu’il tombe amoureux de Rita Cowan qui devient sa femme, sa muse, son inspiratrice et son soutien de toute une vie.
Formé à la distillation du saké, il entre en 1922 dans le groupe du géant de la bière Kotobukiya pour lequel il construit la première distillerie japonaise de whisky. Le groupe se nommera plus tard Suntory. Inspirée des distilleries écossaises, la distillerie Yoichi est bâtie sur l’île d’Hokkaido qui possède un climat rude, un air pur, et surtout une grande quantité d’eau d’excellente qualité. Nous sommes en 1934. Désireux de travailler à son compte, Masataka Taketsuru fonde sa société Nippo & Kaju dont le diminutif deviendra Nikka en 1952. Une deuxième distillerie est construite sur l’île d’Honshu en 1969, dix ans avant la mort du fondateur.
À Yoichi, on a trouvé un équilibre typiquement japonais entre tradition et innovation. Tradition avec des alambics « pot still » chauffés à feu nu, une tonnellerie « maison » avec des fûts hogshead de premier remplissage, fabriqués sur place à partir de fûts de bourbon. Innovation avec une distillation à basse température et un vieillissement en fûts de chêne japonais, appelés mizunara, possédant un bois aromatique qui donne un caractère unique aux whiskies Nikka.
On sait peu que le Japon est le quatrième producteur mondial de whisky et deuxième producteur de single malt. De 3 000 en 2001, les ventes de whiskies japonais en France ont atteint 200 000 bouteilles en 2008.
La Maison du Whisky à Paris fut la première boutique à importer du whisky japonais, à le faire connaître et apprécier à des amateurs de plus en plus nombreux. À sa tête, Thierry Bénitah est fier de son travail de pionnier et reste aujourd’hui un des grands spécialistes des whiskies en général et du whisky japonais en particulier. De toute façon, une visite à ses deux boutiques parisiennes demeure une expérience unique et un bonheur sans limites pour tout amoureux des spiritueux, sans oublier des raretés exceptionnelles dans tous les domaines.
Dégustation
Nikka propose des single malts très expressifs, élevés avec grand soin, et des blends dans le même esprit avec d’ailleurs un pourcentage élevé de single malts dans l’assemblage. Ils sont en général légers mais avec du caractère. Les Japonais ne se cachent pas d’incorporer dans leurs blends et vatted malts un pourcentage de malts écossais. D’ailleurs, Nikka possède en Ecosse la distillerie Ben Nevis. Enfin, le whisky de grain est élaboré à partir de maïs.
Passons sur le Yoichi 10 ans d’âge, une entrée de gamme intéressante au nez classique mais un peu trop sur l’alcool et sans grande complexité pour arriver au cœur de l’esprit de la marque.
Nikka Yoichi 17 ans d’âge
Il illustre bien la richesse et la diversité des whiskies de la distillerie Yoichi. Un nez complexe, à la fois frais et doux, sur des notes de fruits secs et une bouche suave sur des notes sucrées/salées. Elégant. Élu « Best whisky en 2007. (100 € environ)
Nikka 21 ans d’âge
Il croule sous les récompenses (Meilleur Blended Malt au monde trois années de suite). Mérité car il est absolument grandiose ! Un nez fruité, mais aussi épicé, avec des notes légèrement fumées, d’une grande complexité. En bouche, c’est une explosion de saveurs chocolatées, épicées, et d’agrumes. Le chef d’œuvre de Nikka. (109 € environ)
Nikka From the Barrel
Un des plus grands succès de la marque qui titre quand même à 51,4% vol. et affiné dans des fûts de bourbon de premier remplissage. Un nez agréable d’épices et de clou de girofle, une bouche emplie de saveurs de fruits caramélisés, d’épices, tout en suavité et finesse. L’équilibre parfait ? (27 € environ)
Nikka Pure Malt White
Un mélange de single malts japonais et d’un single malt écossais de l’île d’Islay assez fortement tourbé comme il se doit. Il est joliment élaboré mais moins typique du style Nikka. Parfait pour les amateurs de whiskies légèrement tourbés. Des notes de tourbe au nez, mais une bouche onctueuse sur des notes fumées et iodées. Un peu médicinal sur la finale mais ça peut plaire. (39 € environ)
La Maison du Whisky
www.whisky.fr
20, rue d’Anjou
75008 Paris
Tél : 01 42 65 03 16
LMDW Fine Spirits
6, Carrefour de l’Odéon
75006 Paris
Tél : 01 46 34 70 20
87,50 € par an
Allons-y pour les chiffres : 40 ans d’âge, Batch 2, 6 fûts différents dont 3 de Xérès et 3 de Hogsheads, (bourbon et chêne), 150 bouteilles seulement sur le marché mondial, 10 en France, 3 500 € le coffret donc 87,50 € par an pendant quarante ans…. Pour le reste, un single malt d’exception et exceptionnel réalisé par David Stewart, maître de chais qui a sélectionné et a assemblé les meilleurs whiskies de la distillerie The Balvenie. La première édition a raflé la majorité des concours internationaux. La deuxième est bien partie pour renouveler l’exploit. En attendant, il paraît que le nez est subtil sur des notes de crème à la vanille, de notes de fruits frais agrémentées d’épices et de raisins secs. Riche, donc… Bouche complexe sur des notes de vanille, muscade et caramel beurré. Finale interminable, of course ! Donc, légèreté, subtilité et délicatesse. À boire seul avec un léger trait d’eau. Prenez votre temps, il a bien pris le sien. Présenté en coffret en bois de chêne, fait sur mesure par Sam Chinnery, artisan écossais, dont le père a gravé à la main les inscriptions. N’oublions pas que The Balvenie demeure un des whiskies les plus passionnants et satisfaisants d’Ecosse. Le 21 ans d’âge avec un Stilton ? Magnifique.
En vente dès maintenant à La Maison du Whisky, à Paris.
Rencontre au sommet
Prenez un chocolatier. Patrick Roger dont la notoriété est au summum due à une activité médiatique intense et à un travail de recherche aussi pointu qu’original dans le domaine des alliances, des mariages étonnants sinon évidents. Il possède une exigence de travail qui le mène sur des sentiers encore vierges, au moins dans son domaine. Prenez un « blend » légendaire. Un de ceux qui ont prouvé au fil des ans leur sérieux, leur qualité, et la fidélité à une technique et un savoir faire ancestral, celui de l’assemblage de plusieurs whiskies différents pour créer et maintenir un style au goût identitaire. C’est le cas de Ballantine’s et particulièrement de ce 12 ans d’âge.
La rencontre de ces deux « stars » si elle n’était pas inévitable, était en tout cas prévisible, partant du principe que le chocolat, docile et versatile, aime les rencontres inattendues. Connaissant Patrick Roger, le projet de mariage s’est vite transformé en une création aussi incroyable que magnifique. Du jamais vu ! Une impressionnante sculpture en chocolat, recouverte d’une fine couche d’argent, enrobe totalement la bouteille, livrée avec un petit maillet en métal pour briser avec tact cette masse pesant près de 4 kilos. Chaque pièce est signée et numérotée par l’artiste chocolatier. Pour ce faire, il a utilisé un chocolat noir de Madagascar, à 65% de cacao, qui donne selon lui « des notes chaudes et subtilement veloutées ». Les amateurs de « blend » connaissent bien les qualités délicates du Ballantine’s, mais ce12 ans d’âge apporte une suavité, une onctuosité qui n’enlève rien à sa force subtile, et l’ensemble va jouer sur des notes de contraste avec le chocolat, provoquant ainsi une alliance originale et fort satisfaisante. Sandy Hyslop, maître assembleur de la maison, conseille de « goûter d’abord le chocolat et de l’accompagner alors du 12 ans d’âge pour profiter au mieux des transformations de saveurs. » Il a raison. Pour Patrick Roger « le whisky est vraiment ce qui marche le mieux en terme d’accord alcool/chocolat. » Dont acte.
« Accord whisky & Chocolat » par Patrick Roger pour Ballantine’s 12 ans d’âge.
Coffret en série limitée.
Vente exclusive chez Lavinia
3, bd de la Madeleine
75001 Paris
Prix : 280 €
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